Une lettre d'amour

Une lettre d’amour.

C’est aujourd’hui l’automne, le vent souffle au dehors,
Elle n’a plus d’espérance, elle se languit à tord,
Elle voulait donner tant sans jamais avoir eu,
Cet amour insolent auquel elle ne croit plus.

Chaque soir, toute seule, elle voit passer les heures
Elle s’ennuie tellement, sans amour elle se meurt,
Est-ce idiot ou naïf de vouloir tant y croire
A ce bonheur que d’autres ont la chance d’avoir.

Et elle pose ses doigts sur ce clavier si froid,
Instrument de bonheur, de torture à la fois,
La douceur de la plume que remplacent les touches
Ne pourra caresser une joue, une bouche.

Elle qui n’existait plus, n’éprouvait plus d’émoi,
Elle voulait tant encore un regard juste une fois,
Ce regard qui parle, qui lui dit qu’elle est belle,
Juste un mot un sourire pour l’envoyer au ciel.

Elle cherchait chez les autres tous les mots de bonheur
Echangés sur la toile et visant tous les cœurs,
Ravissant son esprit sous l’empreinte d’un amour,
Qui était par ailleurs refusé en retour.

Pas jalouse mais envieuse de ces amours naissants
De ces beaux amoureux aux visages souriants,
Elle voyage sur la toile et il lui plaît encore
Le doux espoir qu’un jour, cet amour la dévore.

Mais il est apparu, avec ses mots si doux,
Et des tous petits riens sont devenu des tout
Elle guettait à nouveau, juste un mot, un message
Un bonjour, un mot doux qui serait bien moins sage.

Mais timide, indécis ou encore discret,
Il restait silencieux et elle aux aguets,
Sans avoir le droit d’espérer un peu plus,
Amitiés malgré elle, qui ne devenait plus.

Et puis vinrent les mots qui affolèrent son cœur
Quand il lui dit " je t’aime " l’avait-elle bonheur ?
Elle ne lui répondit que par un long silence,
Mais par peur de frôler une stupide indécence…

Aujourd’hui cet amour aux doux yeux romantiques
A renversé son cœur et pour lui elle s’applique,
A lui dire " je t’aime " et " ne t’inquiète pas ".
Elle le sait, cette fois, son amour est bien là.

Kitinaé